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Comment reconnaître l’amour

Comment reconnaître l’âme sœur, l’amour en quelque sorte.

Nous croisons tant d’hommes qui nous charment qu’il est difficile de choisir celui qui nous convient. Ils se pavanent, on les admire, ils parlent de nous avec entrain, de notre sensibilité avec brio, on les croit, nous abreuvent de paroles suaves, flatteuses, héroïques, qui nous font fondre parfois, qui nous titillent. Mais est-ce ça l’amour ? Est-ce suffisant, ne valons nous pas mieux que ces quelques étincelles, qui n’enflammeront jamais un grand feu de bonheur ?

Peut-on être réduite à l’image que notre prétendu amoureux nous renvoie ?

Disséquons le procédé pour être consciente.

Chacune de nous a des faiblesses, des incertitudes, des forces, une âme.

Si le prétendant utilise sa force de convaincre uniquement par la parole, il n’est pas à la hauteur, si rien en lui ne nous rassure vraiment, soyons sceptique, si l’on doute, ça commence mal. Alors ça ira mal. Alors ce n’est pas le bon.

Les choses ne vont pas en s’arrangeant. L’amour s’appuie de vérité, il grandit en développant le champ des possibles, non pas en s’accommodant des petits travers.

Un grand amour se lance, sans filet, il fait fi de ses contraintes, les gère, ne nous les jette pas à la figure comme des vulgaires évidences. On s’accompagne mutuellement pour que nos vies se rejoignent, en parole et en actes, en douceur, en harmonie, en intelligence.

Nous nous croyons aimée pour ce que l’on est, parfois c’est l’image que l’on renvoie qui séduit plus que nous. Nous croyons aux douces paroles, au romantisme superficiel, en oubliant que les actes sont la preuve des sentiments.

Nous pensons plus à nos peurs qu’à notre bonheur. Nous sommes armées de principes, d’obligation qu’on s’inflige, « aimer c’est souffrir ». Alors nous confondons. Puisque je souffre, j’aime. Et bien non ! Je m’érige contre cette idée. Aimer c’est le contraire. C’est virevolter, c’est être libre, c’est se sentir en sécurité dans l’âme. C’est pouvoir se donner sans crainte, donner sans raison, être portée et soutenir, rire et s’alléger, s’enrichir pour être meilleure. C’est partager et créer.

Etre la personne idéale pour l’autre, ce n’est pas être la femme parfaite de l’autre. On ne doit ni avoir envie de changer de personnalité, ni avoir cette intention pour l’autre. On doit être aimée pleinement sans concession. Grosse, belle, fatiguée, malade, resplendissante, brillante, idiote, intelligente, courageuse, énergique, drôle, forte, empathique. Notre beauté intérieure et extérieure sont sublimées, les siennes aussi.

Lorsqu’on se rencontre, nos vies ne sont pas accordées naturellement. C’est le premier objectif que l’on souhaite mutuellement atteindre. Alors on y met toute l’énergie nécessaire. Les pas timides des prémices amoureux, deviennent rapidement de folles enjambées. Les barrières tombent, les obstacles sont autant de jeux pour que les vies s’entremêlent vite, urgence de construire, de fonder, de créer ensemble.

Si ce n’est pas le cas, il faut alors se poser la question : Etre amoureuse, être séduite, être attirée, est-ce la même chose ? Pas tout à fait. Ni pour un homme, ni pour une femme.

Attirer, c’est avoir envie de fricoter, se rassurer par là-même sur notre pouvoir de séduction, sur notre attrait physique.

Séduire, c’est se complaindre dans une forme de complicité physique et mentale avec l’autre tout en reconnaissant que certains signes ne donnent pas envie d’approfondir. On aime ce que l’autre nous sert sur un plateau, sans avoir envie d’aller voir en cuisine…

On confond parfois tout cela avec l’amour. Surtout lorsqu’on n’a pas rencontré un véritable amoureux, un homme entièrement amoureux. L’homme amoureux ne peut pas se passer de nous, c’est une souffrance pour lui et il ne tend qu’à nous rejoindre. Sa pensée est tournée sans cesse vers nous, ses attentions sont divines, ses rêves immenses, ses pensées subtiles.

S’il est célibataire, seul sans enfant, même habitant de l’autre côté de la planète, il vous rejoindra le plus souvent et le plus vite possible, il saura vous rassurer à distance, il saura habiller votre quotidien de sa présence.

S’il est marié, son seul but sera de se séparer au plus vite, ne souhaitant à aucun prix vous partager avec un autre, à aucun prix que vous ne le partagiez avec une autre. Aucune autre femme n’aura votre valeur. Sa vie dépendra de la vôtre.

S’il a des enfants, il souhaitera au fond de lui que vous leur apportiez ce que vous lui apportez. Il souhaitera réunir ses petits amours avec son grand amour. Vous ne vous sentirez jamais une pièce rapportée.

Un amour c’est un ami immense avec lequel on partage tout, c’est celui avec lequel on a envie d’être tout le temps, qui nous transporte, nous émerveille de toute sa tendresse, son affection, c’est celui qui nous fait vibrer de toute notre âme, qui nous aime plus que tout au monde, qui nous comprend, qui agit dans notre sens, nous entoure, nous protège, nous rassure pour qu’on puisse se sublimer.

Les débuts amoureux sont intimes, puissants, comblant tous nos besoins affectifs, de complicité et de joie. Puis le cercle s’agrandit, la phase des rencontres avec les nôtres, famille, amis, étoffe le giron. Les activités partagées, les échanges culturels, les moments de complicité s’activent dans la mémoire, l’histoire débute, les souvenirs s’amoncèlent.

En rien il n’est question d’oubli, de déception, de désarroi, de rendez-vous ratés. Les âmes sont en symbiose. Toute découverte est un plus. Toute situation permet de renforcer le sentiment amoureux, et non de le mettre en doute.

Si le doute survient, l’amoureux vrai le sent et y remédie immédiatement. Par ses attitudes, la rapidité de ses réactions, par sa douceur, grâce à son intelligence de cœur.

Notre instinct est précieux, il nous sert à nous prévenir. Si l’autre est notre alter-égo, il sait ce qu’il nous faut. Dans le cas contraire, il nous accuse de ne pas être patiente, satisfaite, ou que sais-je encore. Plus tard, il nous accusera encore, en rajoutant le fait qu’on était prévenue. Ca n’est pas audible ! L’homme que l’on croit aimer, mais qui ne nous convient pas, se dévoile par des détails des incohérences,-ou même pire-, qui nous choquent. Il a toujours une jolie excuse bateau à nous servir, il faut être patiente, il se soignera demain, il ne recommencera plus… Mais il n’aurait pas dû commencer, on ne doit jamais y croire. Ce n’est tout simplement pas le bon.

L’homme qui aime prend des risques, il est courageux, il s’engage, il invente, il sécurise, il est entier, il est fini. En nous adorant, il nous sécurise, nous renforce, il nous rend belle, généreuse et ingénieuse.

Aucun séducteur n’arrive à sa hauteur, aucune flatterie ne nous touche, aucun hidalgo n’arrive à sa cheville. Amoureuse, forte de notre resplendissante vitalité, on reste amusée par le regard des autres, qui effleure notre esprit sans jamais le distraire.

Mon homme est celui-là, c’est l’amour de ma vie, je suis le sien. Tout me rassure, me transporte et m’inspire. Je lui procure la même impression profonde. Rien entre nous n’est néfaste, petit, vil, nous sommes dans la liberté de l’amour, celle qui rend l’humain sympathique. Nous sommes joyeux et heureux d’être en vie aujourd’hui, construisons demain avec sérénité, quelques soient les embûches à venir. Nous franchissons les écueils ensemble, partageons notre bonheur avec les nôtres.

Pour une fois, je ne me suis pas voilée, je n’ai pas cherché à séduire ni à plaire, j’étais telle que je suis vraiment, sans circonvolution, sans chichi. Il m’a aimée dès les premiers instants, il était sûr de lui, il savait dans le fond qu’on s’aimerait si fort, si je le permettais. Surprise par tant de conviction, ce sont ses actes qui ont confirmé sa détermination. Son élégance, sa douceur, sa capacité à me comprendre, ont fait fondre toutes mes angoisses antérieures. Je suis pour une fois tombée raide dingue de l’homme qui me convient aux petits oignons, mes aventures antérieures représentent une pâle ébauche de l’amour, du vrai. Ce ne sont que des brouillons qui m’ont permis de savoir ce qui ne me convenait pas. C’est déjà ça !

J’aime mieux être ce que je suis aujourd’hui, j’ai l’impression d’être complète : Aimer l’être qui m’aime.

Témoignage

Il est des moments dans la vie où tout bascule. Il est des ponts suspendus dans le vide quon ne peut traverser sans donner la main à quelquun pour atteindre lautre rive. Au plein cœur de ma tempête émotionnelle, de mon tsunami affectif, Marie ma tendu cette main – forte, chaleureuse, douce – sans jamais la retirer.

Jai 42 ans. Cet âge marque le milieu de ma vie peut-être, le début de ma liberté, sans aucun doute. Maffranchir radicalement de toute forme damour toxique, tel fut mon combat ces six derniers mois. Dire non,une bonne fois pour toutes au « mal-amour » : celui dune mère dabord, puis celui dun homme. Ces deux batailles, jai dû les mener de front, et plus dune fois jai voulu renoncer. Que de doutes, de désarrois, de souffrances psychiques et physiques mont-elles causées! Des nuits sans sommeil, des matins baignés de larmes et de vomissements, des journées à errer sans butComment résister seule à lassaut de la douleur ?

Croyez-vous aux anges gardiens? A présent, moi oui.

Je connaissais Marie, sans la connaître vraimentJ’’appréciais déjà cependant sa bonne humeur constante, son énergie communicative, sa force daction en toute circonstance, son aptitude inégalable à la joie ! Notre première vraie rencontre eut lieu un soir dans un camion quelle conduisait, évidemment ! C’était après la représentation dune pièce dans laquelle je venais de jouer au sein dune compagnie de théâtre dont elle est Présidente, évidemment ! Ce soir là, j’étais si triste déjà : mon compagnon, homme de peu dengagement mais amoureux, disait-il, me faisait languir depuis quelque temps déjà. Malgré tout mon amour, javais décidé d’être ferme et de ne pas lâcher ma demande légitime d’être respectée dans mes attentes. Poser un tel acte, c’était prendre le risque de le perdre. Le doute massaillait un peu plus chaque jour. Ce soir là, sans quill y ait eu au préalable de confidences de ma part, Marie me combla par sa gentillesse et ses égards pour moi. Avait-elle senti dans quel état de fragilité je me trouvais ? Quoi quil en soit, ses paroles bienveillantes, si spontanées et généreuses, ont apaisé linquiétude qui me paralysait. Elle ne savait rien encore de mon histoire et pourtant me donnait déjà sans le savoir la force de poursuivre la route que javais empruntée. Je venais de rencontrer Marie, mon ange gardien.

Des amis, je nen manque pas. Leur présence, sincère mais ponctuelle ma été salutaire plus dune fois durant cette période transitoire. Mais l’épreuve fait peur, la souffrance dérange, fait écho à la sienne propre. Peu à peu lami s’épuise, simpatiente, se protège. Comment lui en vouloir dailleurs ? Aurais-je réagi autrement ? Lamitié de Marie a fait fi de toutes ces réticences si compréhensibles. Ce quelle ma apporté na pas de prix : un accompagnement constant sur la durée.

Avec une fidélité sans faille, une objectivité surprenante et une grande clairvoyance, elle ma écoutée, encouragée, relevée de mes chutes fréquentes. Elle a accueilli ma tristesse sans jugement, respecté mon rythme, salué mes avancées.

Dans un premier temps elle a respecté mes sentiments amoureux, ma soutenue dans les démarches que jai entreprises au moment où je croyais encore pouvoir sauver cette relation qui comptait tant pour moi. Jamais elle na imposé son propre jugement, jamais elle na projeté ses propres sentiments sur ce que je lui révélais de mes mouvements intérieurs. Mais quand elle a constaté que je découvrais douloureusement à quel point je m’étais leurrée sur lhomme que javais en face de moi, elle a eu lintelligence et la délicatesse de maider à prendre le virage qui ma été salutaire.

Je me suis souvent interrogée sur les raisons dune telle qualité daccompagnement : sans doute une grande expérience de la vie avec tout ce quelle comporte de désillusions douloureuses mais fructueuses, une soif de liberté, et la conscience du prix à payer pour lacquérir, mais aussi une sensibilité aiguë, une solidité psychique incontestable, un altruisme rare et un optimisme à toute épreuve.

Mais plus que tout, Marie ma offert le plus précieux des présents. Elle ma permis de donner un sens à tant d’épreuves, ma fait comprendre que ce que javais traversé navait pas été inutile, au contraire : en renonçant au « mal amour » je maccorde enfin le droit de vivre un jour prochain un amour sain, authentique, respectueux et joyeux !

Merci Marie.

Claire G.

Rêve ou fantasme ?

Fantasmer c’est partir dans des pensées irraisonnées qui n’ont pas d’objectif de concrétisation. On aime à se laisser bercer par d’autres vies, d’autres relations imaginaires sans intention de changer soi-même.

Rêver c’est croire qu’un changement est possible à condition de mettre en branle des solutions pour atteindre son envie aussi fantasque soit-elle.

Être cohérent

Se recentrer sur sa vie, écouter l’équilibre entre pensées, désirs, actes et paroles. Chercher à atteindre la cohérence.

Souvent nous croyons que parce qu’on pense bien, on agit bien. Mais agissons-nous suivant nos convictions profondes ou par réflexe ? Entre les actes et les pensées quelques fossés sont souvent à combler. Dans l’éducation et l’amour, les incohérences sont nombreuses. Rechercher l’harmonie et dissoudre les dissonances, c’est agréable et relativement facile à condition de s’observer profondément.

Vivre en sécurité

Se sentir heureux c’est se sentir en sécurité. Gérer ses limites, celles des autres, celles qui nous conviennent. Contrairement à ce que l’on croit, l’amour ne fait pas tout. Entourer son enfant de tout son amour ne suffit pas. Il faut le sécuriser pour que son chemin se fasse sans encombre, qu’il puisse affronter la vie plein de cette sécurité qui lui permet d’envisager l’extérieur, les autres, les challenges, les écueils. Sans sécurité, le doute s’immisce dans tous les rouages de notre vie et bloque toutes les opportunités, toutes les perspectives, tous les échanges. L’insécurité isole.

ÊTRE SOI ET AIMER L’ÊTRE

Etre vêtu de toute sa nudité. Savoir gérer organiser et prioriser ses valeurs, ses capacités et ses atouts.

Nous vivons dans une société matérialiste qui tend à amplifier nos incertitudes pour les combler par l’achat miraculeux qui nous rendrait plus fort, en meilleure forme, plus séduisant. Dans ce contexte, il est difficile de se sentir bien, seulement parce que l’on est soi.

Si nous nous sentons vieillir, la société nous propose des crèmes antirides certifiées efficaces pour rajeunir.

Si nous nous sentons en surpoids, quelques gélules nous offriraient la silhouette de nos rêves en un instant, sans effort, faut juste payer.

Raplapla, fatigué? Une cure de vitamines chimiques pour retrouver le tonus tant souhaité!

Et pourtant rien n’y fait, tout est illusoire, malgré l’argent investi. Alors se poser la question de qui nous sommes, pourquoi en est-on là est la meilleure solution pour résoudre notre problème d’images, de projection de nous même.  Déceler ses qualités que nous portons en nous, atténuer les faiblesses qui nous empêchent d’avancer au bon rythme reste un incontournable. Revenir à un état de confiance en soi.

Se faire confiance, continuer à se renforcer, être heureux du chemin accompli et courageux face à celui à venir. Pour y parvenir, commençons par nous respecter. Bien manger, être bienveillant, se dépenser, penser et agir en accord.

Lâcher prise et se reprendre en main, à bras ouverts.

Être content d’être soi c’est reconnaître que l’on est un être unique, singulier, à un rythme unique. Au lieu d’essayer de changer à tout prix, il faut tendre à être en accord avec qui vous êtes aujourd’hui. Vouloir être l’autre c’est refuser d’être soi. Et pourtant, nous ne vivons qu’avec notre enveloppe et notre esprit, pas ceux des autres. Vouloir être mieux, c’est partir de sa matière pour en faire un trésor. C’est alors que le caillou se transforme en diamant.

Bien sûr, aucun miracle n’est à la clé, seule la délicieuse surprise de se dire que vivre avec soi permet d’être bien à long terme avec les autres.